Au départ, il y a du hasard et de l’intuition, du dessin aléatoire et une combinaison de formes géométriques sans jugement. C’est ici que commence la quête de liens et de sens, la recherche d’un espace où aucun endroit ne se prête à la distraction. Les compositions sont élaborées de manière anatomique, en niant les règles de la physique. Le but est de trouver du vide, un lieu dans la psyché où se côtoient la créativité, la révélation et le bonheur.
L’artiste architectonique visuel Robbert de Goede utilise la fureur et la logique dans un cadre existentiel pour donner plus de structure à la vie et la rendre plus supportable. La concentration et la méditation sont indissociablement liées au processus de création et sont indispensables pour une expérience de l’œuvre aussi intense que possible. C’est l’expérience physique qui la rend complète, un seul jugement esthétique ne rend pas justice à ses projets.
Le spectateur est attiré dans un vide, une expérience troublante. Les installations sont faites pour toucher le spectateur, l’y attirer et procurer une expérience spatiale intense.
L’œuvre comporte un principe démocratique. Elle est accessible à tous, quel que soit le statut, l’origine, l’âge ou le niveau de formation. La différence se trouve chez le spectateur en personne : selon l’individu, celui-ci percevra et découvrira une multitude de couches.
Toute l’œuvre de Robbert de Goede est spécifique au lieu, qu’il s’agisse d’un coin précis d’un bâtiment, d’une installation mobile ou d’une œuvre montée sur le mur. Car selon l’artiste, tout ce que l’on vit juste avant de s’approcher de l’œuvre fait encore et toujours partie de l’expérience.
Les notions qu’il a acquises en tant qu’architecte sont interchangeables avec son travail autonome. L’expérience de l’espace, du temps et de la relation entre l’homme et son environnement sont des points de départ majeurs.